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Thomise variable (Misumena vatia)
Le 30 août 2013, sur un chemin des Plaines de Laschamps à 967m d'altitude en moyenne montagne. (Puy-de-Dôme) Bien cachée sur une tige de chardon, un petite Tomise est à l'affût. Une malheureuse abeille sans méfiance en a fait les frais!
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Misumena vatia est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Thomisidae aussi appelées araignées-crabes.L'abdomen va en s'élargissant vers l'arrière, et reste plus ou moins arrondi postérieurement.
Cette araignée mesure pour la longueur du corps sans les pattes de 11 à 7 mm pour la femelle et de 3 à 5 mm pour le mâle Chez la femelle le céphalothorax est blanc ou jaune avec une large bande brun-jaune de chaque côté et l'abdomen blanc, jaune ou vert très pâle avec de façon inconstante dans la moitié antérieure deux bandes longitudinales rouges.3 petites mouches se sont invitées au festin...
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Homochromie
L'homochromie adaptative est connue chez les araignées dans deux cas : les Misumena et les Thomisus. La couleur de la femelle peut varier entre le jaune et le blanc, voire vert pâle, suivant la fleur sur laquelle elle chasse. Les jeunes femelles qui chassent sur les pâquerettes et les tournesols sont capables d'homochromie. Le changement de couleur est rendu possible par la sécrétion d'un pigment liquide jaune composé de kynurenine et de 3-hydroxykynurenine dans les couches de cellules extérieures du corps. Lorsque l'araignée est sur un fond blanc, ce pigment est transporté dans les couches profondes laissant apparaître les glandes de guanine blanche. Si l'araignée séjourne longuement sur une plante blanche, le pigment jaune est souvent excrété. Pour repasser au jaune, il faudra donc que l'araignée prenne le temps de sécréter à nouveau ce pigment. (Wikipédia)Quand un insecte s'approche, l'araignée-crabe étend ses longues pattes antérieures et se met dans l'alignement de la proie. Elle attend ensuite que l'insecte
marche à sa portée. Les Thomisidae sont si léthargiques en apparence qu'un insecte proche peut ne pas être attaqué s'il ne va pas entre leurs pattes accueillantes mais prédatrices, et quelques insectes chanceux arrivent réellement à marcher sur l'araignée sans être pris. Cependant, une fois que la proie est saisie, la fuite est impossible.On a vu des Thomisidae saisir des insectes volants si grands (dont des mouches à viande et des abeilles) qu'elles ont été entrainées dans les airs, se cramponnant à eux comme des désespérées. Certes, la mort suit de quelques secondes l'étreinte et met fin brutalement au vol. Après quelques secondes, les pattes relâchent leur prise, et la proie est saisie par les seules chélicères jusqu'à ce qu'elle soit consommée. La proie n'est mutilée d'aucune sorte et finit sous la forme d'une enveloppe sèche mais parfaite.
Malgré cette tranquilité horrifiante avec laquelle elles capturent des proies plus grandes qu' elles-mêmes (ycompris d'autres araignées) elles sont parfaitement inoffensives pour l'homme, bien qu'elles prennent des poses prédatrices quand nous nous approchons, mais seulement pour déguerpir à la manière d'un crabe quand elles réalisent leur erreur.
Leur vue est assez bonne pour permettre aux mâles et aux femelles de se reconnaître à de faibles distances, bien que leur comportement de cour (en été) semble être d'avantage de nature tactile. Le mâle minuscule déambule sur l'abdomen et le céphalothorax de la femelle avant de copuler; chez quelques espèces, la copulation est entrecoupée de déambulations. Les deux pattes-mâchoires sont utlisées alternativement par le mâle, qui doit presque disparaître sous la femelle pour l'inséminer. Après une période allant de cinq à quarante cinq minutes selon les espèces les araignées se séparent. Le mâle s'en va au loin tandis que la femelle se débarrasse de tous les fils de soie fragiles déposés par son partenaire pendant ses mouvements.Le sac ovigère est semblable dans tous les genres; il est constitué par une épaisse nappe de soie blanche renfermant les œufs, qui sont de couleur chamois. Il a une forme lenticulaire. La mère en assure la garde jusqu'à sa mort.
Les petites araignées) qui ressemblent étroitement aux adultes, maturent probablement dans leur seconde année, bien que certaines puissent devenir adultes au printemps suivant. (Réf: Guides des Araignées et des Opilions d'Europe; Delachaux et Niestlé)Matériel utilisé:
Canon EOS 5D Mark III + Canon MP-E 65mm f/2.8 Macro 1-5x + Flash Canon MT-24EX
Tags : araignee, Thomise, Abeille
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Commentaires
Bonjour Michel
Mais elle en a pour plus d'un mois pour manger sa proie, tu as vu comme c'est gros par rapport à elle ! ah ! tu aimes ça les araignées tu es très intrigué par ce petite bébête, mais ça peut être intéressent j'en conviens.
Je te souhaite une bonne soirée bisous
Quelles photos d'une précision qui ne laissent rien dans l'ombre. Elle n'a peur de rien cette tomise. Elle n'a pas peur des proies plus grosses qu'elle. Fait-elle des réserves pour l'hiver ou a-t-elle les yeux plus gros que le ventre ?
Bonsoir Mick,
J'ai toujours trouvé jolie cette araignée. Tes photos sont superbes de précision et j'ai eu grand plaisir à lire les explications jointes.
Merci à toi et bonne soirée.
Berger blanc suisse??? voyons Mick! Ce sont des patous (Montagnes des Pyrénées). Tu sais ceux qui gardent les troupeaux en alpages...Belle et Sébastien, le feuilleton!
Bon soir Michel,
Très belles photos documents. Une incroyable chasseuse cette thomise, comme toutes les araignées.
Pour la Mante, c'est précisé en haut de mon article : Le Paradis du Papillon de Sanguinet.
Bonne soiréebonsoir Michel , wouah tes photos sont de toutes beautés !!! par contre pauvre abeille ! elles sont si gentilles ! enfin c'est la nature ...
merci pour ces belles macros !!!! bonne soirée A+ amicalement
9perceval.blogzoom.frDimanche 13 Octobre 2013 à 12:16Bonjour,
Encore un reportage "in live" ! Merci pour ces superbes photos, Michel !
Bisousss et une agréable semaine.
Bonjour Michel
Un petit coucou en passant te rendre une petite visite et voir cette belle araignée
Je te souhaite une bonne journée bisous
Re coucou: arrivant en ligne droite de blogorama;
salut Michel,
ça m'étonnerai qu emon amie Noisette ait admiré l'araignée, elle a en horruer ces bêtes là.
Je n'en ai pas vue dans mon jardin de cetteespèce là.
Il faut que je lise en détail quel en est l'habitat?
Bravo pour cette splendide série
Bisous et bonne nuit
Sylvie
brrrrrrrrrrrrrrr quelle horreur ! j'ai une trouille bleu des araignées mais pas des souris mdr ! je veux bien croire que si elle léquifie l'intérieur de ses proies, petites ou grandes ça doit aller vite ! comme un coca à la paille mdr ! avec beaucoup de glaçons !
que veux tu dire par une image de pied de page ???????? à part les articles, c'est une amie qui m'a fait mon fond de blog comme je le voulais ! je ne suis pas aussi douée !
gros bisous
Corine
Malignes ces thomises par leur camouflage . Et leur coin de chasse entre les pétales les roses !!
A plus ....
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Kikou Michel ! j'aurai préféré qu'elle s'en prenne à une mouche à viande plutôt qu'à cette abeille j'ai connu des crabes plus comestibles Doux samedi ! BiZes ! Daphnée